L’HYPNOSE DE SPECTACLE

Quelle est la différence entre fascination et hypnose ?

Les techniques utilisées dans les deux cas sont les mêmes, mais c’est le contexte qui est différent. « Le fascinateur, tel  » Messmer  » dont le nom à été emprunté à celui ayant découvert l’hypnose au 19ème siècle, met en place une relation de pouvoir, il veut obtenir une emprise sur la personne et une grande docilité. Il prive la personne de sa liberté, alors que dans l’hypnose, c’est l’inverse : l’hypnothérapeute libère son patient, il l’aide à trouver sa liberté par rapport à ses angoisses, son tabagisme, etc.

Les techniques d’hypnose, de magnétisme et de transfert d’énergie utilisé pour le spectacle, dont fait vivre l’illusionniste à ses sujets, des expériences hors du commun à l’aide du transfert d’énergie, de l’hypnose, du magnétisme et de quelques autres techniques qui lui sont propres. Tout le spectacle repose sur l’hypnose et donc les suggestions afin de mettre la personne dans un état de conscience modifiée, une sorte d’état second.

La relation la personne et l’hypnose thérapeutique est fondée sur la bienveillance et non la docilité. L’objectif est donc très différent : la fascination est un spectacle et l’hypnose a pour but de soulager des symptômes.

Les différentes phases de l’hypnose

Il y a deux phases dans l’hypnose : la première a pour but de troubler les sens (l’audition, la vision,…) pour induire ce que l’on appelle la confusion. Les suggestions utilisées pour induire cette confusion peuvent faire appel à des mots, à des visualisations. Messmer pratique donc cette induction à l’aide de paroles, de musique, parfois de gestes. Pour lui il s’agit de focaliser l’attention des spectateurs sur sa voix, en l’occurrence, en enlevant les éléments susceptibles de les distraire. Les suggestions et la focalisation de l’attention sont en effet les deux leviers habituels de l’hypnose.

Lorsque Messmer veut faire sortir les gens de la fascination, on constate qu’ils ne se souviennent pas tout de suite de ce qu’ils ont fait car toutes les suggestions ne sont pas levées, ils sont encore dans la dissociation. Et c’est seulement à la demande du fascinateur qu’elles prendront conscience de ce qu’elles viennent de faire car plus aucune suggestion ne les maintient dans cet état. Messmer s’arrête là afin de conserver les spectateurs sur scène dans un état second où l’obéissance est plus facile. C’est un état naturel, qui n’a rien de « magique », mais qui fonctionne chez certaines personnes. A l’inverse, l’hypnothérapeute va dépasser cette première étape et arriver à une seconde phase, où le travail thérapeutique commence afin que le patient se dégage de ses contraintes, où on défait des croyances (« par exemple, je suis obligée de fumer pour être bien ») et on organise un autre système.

Pourquoi certain son réactif à la fascination et d’autre pas ?

C’est ce que l’on appelle la réceptivité. Elle dépend de plusieurs critères, d’une part la facilité à lâcher prise et d’autre part un contexte qui plaît à la personne. Il faut que la personne ait envie de monter sur scène ou de retrouver une relation avec un maître qui la guide. Il faut une disposition à être sensible aux suggestions. De plus, une personne qui n’est pas réceptive dans un certain contexte peut tout à fait l’être dans un autre, s’il lui plaît et qu’elle se sent en confiance.

Quel est le pourcentage de personnes réceptives à la fascination ?

5% de la population environ sont très réceptives. Ce qui veut dire que plus il y a de monde dans une salle, plus Messmer a de chances de trouver suffisamment de personnes réceptives. Il utilise donc des tests de réceptivité afin de sélectionner les plus réceptifs et éliminer progressivement les autres. C’est aussi une différence de taille avec l’hypnose, puisque tout le monde a la possibilité d’aller mieux, l’hypnose est accessible à tous ceux qui veulent aller mieux, même s’ils sont moins réceptifs, cela prendra simplement un peu plus de temps.

Peut-on manipuler et faire faire tout ce que l’on veut à quelqu’un de réceptif à l’hypnose ?

Non, il y a des limites : si l’on va loin dans le manque de pudeur par exemple, une personne pudique va sortir de son hypnose. D’ailleurs, c’est ce que l’on observe au cours du spectacle, plus Messmer demande des choses ridicules, plus il perd des gens car ils ne marchent pas.

En hypnose de spectacle la personne ne perd pas le contrôle on ressens même le sentiment de pouvoir revenir si on en as envie. On choisit simplement de se laisser aller et de ne pas garder le contrôle. Personne ne les oblige à aller sur scène.

Laisser un commentaire

Panier