L’HYPNOSE & L’INDENTITÉ

Qui es-tu ?

Un violoniste très connu, à qui on avait promis la rencontre avec un grand sage qui lui donnerait les grands secrets de la musique, se promenait lentement sur un chemin de montagne. Sa marche rythmée martelait le sol crissant sous ses semelles dentelées. D’après les autochtones qu’il avait croisés, l’homme qu’il cherchait n’était vraisemblablement plus très loin.

Au détour d’un sentier, il rencontra enfin le vieil ermite, assis devant une bâtisse, recouverte de lierre, comme un champignon posé là et qui n’aurait pas fini de grandir. D’après la légende, ce sage répondait aux grandes questions que se posaient les hommes si – et seulement si – ces derniers étaient capables de répondre à une seule de ses questions. Intelligent, vif et volontaire, notre homme, durant sa quête, avait réappris l’histoire de la musique, révisé les plus grandes partitions et joué les plus beaux morceaux qui soient.

Notre sage regarda le violoniste avec un bon sourire et le salua très obligeamment. Ça y est, le moment était venu! Quelle grande question allait-il enfin lui poser ? Après un temps qui parut interminable, il finit par lui dire :

– Qui es-tu ?
Le violoniste, un peu surpris par la question, lui rendit son sourire et lui répondit :
– Eh bien, tu vois, je suis en vacances, j’ai pris un congé pour venir te voir !
– Comme c’est bon de prendre son repos, lui dit-il, mais je ne t’ai pas demandé ce qu’ici tu fais, je t’ai simplement posé la question : qui es-tu ?

Le violoniste, étonné, réfléchit quelques instants et reprit :
Et bien… je suis violoniste, un des plus grands parait-il…
– Félicitations lui répondit-il, admiratif, mais vois-tu, je ne t’ai pas demandé ta profession, non, je t’ai juste posé la question « qui es-tu ? « .

Devant cette réponse inattendue, l’homme s’irrita quelque peu.
– Eh bien je suis catholique et…

– Oh ! Félicitations, lui dit l’homme, mais vois-tu, je ne t’ai pas demandé ta religion, je t’ai seulement posé la question : « qui es-tu ? »

La fin de cette version zen, de cette histoire ne finit pas. Elle pose une grande question : quelles sont les étiquettes que vous vous êtes collées atrophiant votre personnalité ? N’êtes-vous donc qu’une profession ? Un endroit dans un arbre généalogique ? Un physique ?

Qu’est ce que l’identité ?

L’identité la perception et le sentiment de qui nous sommes.

L’identité se définit par un « concept de soi », étant le fruit de notre pensée et le « soi » qui est un ressenti. L’identité est donc avant tout la perception et le sentiment de qui nous sommes. Et pour avoir ce ressenti, il est nécessaire d’avoir conscience de ce qui se passe dans notre corps. Ce « Je » est quelque chose de stable faisant que nous demeurons la même personne en changeant de situation, et malgré les contradictions de nos comportements, nos émotions, nos pensées, nos croyances et valeurs… Un point de stabilité (repères) et d’ordre intérieur, au-delà du chaos et du désordre de ce que nous exprimons dans le monde extérieur.

Les questions pour définir la perception de notre identité

Les réponses à ces questions nous permettent de retrouver des repères en définissant ou redéfinissant sans cesse ce que nous sommes et de ne pas se perdre quand la vie nous déséquilibre ou nous bouscule.

    • Qui suis-je ? Quelle est ma nature profonde ? Mon centre ? Comment l’enrichir ?
    • Quelles sont mes frontières entre soi/autres et quelles sont les croyances qui me soutiennent ou me limitent ?
    • Quels sont mes buts ? Ma mission ? Ma contribution au monde ?

Structure de surface et profonde de notre identité

La structure de surface ou la conception que nous avons de nous-mêmes nommé » carte du monde » en PNL, est un « Soi de surface, cognitif et égocentrique » fabriqué par le mental, qui dépend de notre relation au temps, à l’intérieur duquel nous pouvons rester coincé très longtemps. C’est un processus d’identification se produisant quand vous investissez ce que vous percevez comme votre vrai « soi », dans un rôle, un objet, une autre personne, une cause, une activité, une idée. L’affirmation « je suis… » un raté, un looser, une personne malade…, exprime une identification plus forte qu’à celle des comportements, émotions, croyances.

Une des formes d’identification majeure apparaît avec le développement du « Soi idéalisé ». C’est-à-dire ce que nous devons devenir pour être dignes d’être aimé ou accepté. Ce « Soi idéalisé » nous aide à survivre dans le monde avec un maximum de stabilité et de sécurité. Ce qui n’est pas conforme au « Soi idéalisé deviennent des « ombres ». Ce « Soi Idéalisé » est celui que nous croyons devoir être et qui nous empêche par conséquent d’être qui nous sommes réellement.

Ce « Soi de surface » devient ainsi source d’insatisfactions permanentes. Il peut y avoir le sentiment que toutes ces définitions de « moi » sont incomplètes et limitantes du fait qu’elles proviennent d’une identification à quelque chose plus externe (un rôle professionnel avec quelque chose à faire dans le monde extérieur) qu’interne (notre véritable identité ou notre nature profonde). Les insatisfactions viennent d’une définition restreinte du « moi», une définition qui reflète plus la conception que j’ai de moi (une carte, une structure de surface, la satisfaction des besoins de mon ego), que ma véritable identité (une structure profonde).

Nous pouvons être ces différents rôles mais bien plus que cela encore. Il y a donc quelque chose à découvrir et à développer pour se sentir plus complet, ressentir cette « complétude»?

La structure profonde ou notre véritable identité (le territoire)

C’est un « Soi profond, somatique et du champ », qui ne peut exister que dans l’instant présent de la perception d’un ressenti, et qui correspond à l’ensemble de notre potentiel. Notre « superposition » selon Robert Dilts. D’après la physique quantique un objet peut exister dans tous ses états possibles de manière simultanée – une superposition – tant qu’il n’est pas observé. Le processus d’observation fige l’état et le limite en une seule possibilité. Le soi profond est une superposition simultanée de tous nos états potentiels : tout ce que nous avons été et fait et tout ce que nous pourrions être et faire. Le « Soi idéalisé » est un exemple d’un ensemble « d’états figés ».

Les problèmes d’identité

Certaines situations de la vie nous déstabilisent, nous éloignent de notre point de stabilité et de la définition que nous avons de nous même :

Les périodes de transition de vie (maladie, perte d’un proche, crise de l’adolescence, de la cinquantaine, la retraite), les changements de rôles personnels (tomber enceinte, amoureux, être père ou mère… ), ou professionnels (licenciement, promotion …). Ces périodes créent de la confusion quant à la définition de notre identité. Elles nous invitent à une réévaluation et une réorganisation de la manière dont nous nous définissons. Pendant ces périodes de transition, nous avons du mal à savoir clairement et durablement ce que nous sommes et ce que nous voulons. Ces transitions ou crises existentielles peuvent faire émerger des conflits d’identité.

Les situations dans lesquelles nous sommes confrontés à nos limites. Quand nous avons le sentiment d’être piégés, contraints, frustrés de savoir que nous pourrions être plus que ce que nous sommes autorisés à exprimer pour l’instant.

Ces périodes de déstabilisation sont des appels à une réactualisation d’un « soi » restreint, dans lequel les ressources dont nous avons besoin pour évoluer ne peuvent être activées.

Comment faire évoluer notre identité ?

Les périodes de transitions que nous avons parfois du mal à franchir, nécessitent la perception et le ressenti d’un « soi » plus approprié. Une réorganisation du « soi » est donc nécessaire.

L’identité n’est donc pas une chose figée, mais un processus en constante évolution. Cette évolution, vous avez le pouvoir de la freiner ou de la favoriser. A vous de choisir.

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